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Les consultations "classiques" sont moins courantes en ce moment. Mais aujourd'hui, Isabelle a jugé qu'elle était nécessaire. Son cabinet est quasiment vide depuis quelques jours : les consignes sont suivies à la lettre et le téléphone est privilégié.
"Il faut bien connaître ses patients. C'est beaucoup plus facile avec des patients qu'on connaît parce qu'on sait on connaît déjà un petit peu leurs plaintes, confie Isabelle Tancré, médecin généraliste. Et de toute façon on n'a pas beaucoup de choix. Donc fièvre et toux, de toute façon, on reste chez soi. Si c'est un petit syndrome grippal, on voit un petit peu s'ils font un métier à risque, s'il faut absolument qu'ils aillent travailler. Mais, dans le doute, on met en incapacité".
Lorsqu'un certificat médical s'impose, le patient ou un membre de sa famille peut venir le chercher dans une boîte située à l'extérieur. En attendant, le téléphone chauffe et c'est la secrétaire qui doit gérer les demandes.
"On fait comme on peut"
"C'est assez compliqué de gérer parce que parfois, quand on m'appelle une fois, et bien en fait, je reçois 3 coups de téléphone en même temps, explique Sophie Defoux, secrétaire médicale. Mais je n'ai pas le temps de rappeler les gens, donc on est obligé de faire au cas par cas et on est obligé de faire comme on peut".
À côté du coronavirus, il y a bien sûr toutes les autres petites infections et maladies.
"Les gens sont quand même suffisamment conscient: ils ne vont pas venir parce qu'ils ont le nez qui coule simplement qu'ils ont un petit un petit bouton sur la main. Donc, les consultations plus 'banales' vont être supprimés et je pense que déjà d'eux-mêmes les gens n'appellent pas pour ça", ajoute le médecin.
Les patients qui viennent sont invités à attendre dans leur voiture. Isabelle a aussi réduit ses visites à domicile. Médecin mais aussi grand-mère, elle a de lourdes responsabilités et a d'ailleurs décidé de ne plus voir ses petits-enfants pour le moment.