Partager:
Un document photo exclusif montre que les deux inculpés, considérés comme les dirigeants de la filière, ont rencontré à Paris Inès Madani, cette jeune femme radicalisée qui avait tenté d'y faire exploser une voiture remplie de bonbonnes de gaz.
Sur la vidéo liée à cet article, vous pouvez voir Inès Madani. Les photos ont été prises lors d’une filature par les autorités françaises.
Elle est accompagnée par deux Belges impliqués dans la filière terroriste de Jumet. Ils étaient présents ce mercredi matin lors de leur procès à Charleroi.
Ils avaient fait le voyage vers Paris en janvier 2016. Voici un extrait des observations des enquêteurs :
A 14h15, une jeune femme non identifiée prend contact avec Albin M. et Bilal M. Ils montent dans une rame du métro.
A 14h35, ils prennent contact avec un petit groupe d’hommes qui discutent, ils se regroupent autour d’une camionnette.
Nos échanges d’informations permettent de constater que la jeune femme pourrait être selon toute vraisemblance Inès Madani.
L’enquête a permis de révéler l’objectif de ce voyage vers la France. "La volonté était de partir en Syrie faire le Djihad. Il devait aller à Paris pour rencontrer des passeurs. Il n'a jamais évoqué lors des auditions une volonté de commettre des attentats sur le sol européen", selon Thomas Puccini, avocat de l'un des inculpés, dans le RTL info 13h.
Dans ce dossier, l’un des inculpés a déjà été condamné à 5 ans pour terrorisme. Le ministre public réclame à son encontre 6 ans supplémentaires, la défense demande l’acquittement. C’est lui qui s’est marié avec la fille d’un échevin de Molenbeek.
Quand à Inès Madani qui a par la suite tenté de commettre un attentat à Paris, près de Notre Dame, elle a été entendue dans le cadre du dossier de Jumet en tant que témoin, elle a décidé de faire usage de son droit au silence.