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Des questions se posent toujours après la mort d'un camionneur roumain sur le R42 à hauteur de Héron. Il a reçu une taque d'égout sur son véhicule jetée depuis un pont. Cinq jeunes, apparemment sans histoire, sont soupçonnés d'être impliqués à des degrés divers. Nous en savons un peu plus ce soir sur ce qu'il s'est passé.
Tout commence à la friterie du hall sportif de Héron. Les jeunes se rassemblent car l'un d'entre eux y travaille. Ils quittent ensuite les lieux et certains consomment du gaz hilarant.
Ils arrivent ensuite au pont. L'un des cinq jeunes reste auprès de la voiture. Il est en communication téléphonique avec sa copine. Il ne participe pas au fait, assure Louis Navez, son avocat : "On sait des éléments d'enquête, ça a été vérifié, que sa position par rapport à l'endroit où la taque a été lancée, est d'au moins 40 mètres. Et sa position par rapport à l'endroit où la taque a été décélée, il y a plus ou moins 100 mètres. On sait qu'il est dans un renfoncement, qu'il n'avait pas de vision directe sur le pont. Et on sait également que l'ensemble des protagonistes de ce dossier ont confirmé le fait qu'effectivement il n'avait pas pris part, de près ou de loin, à la situation sur le pont", détaille-t-il.
La scène du lancer de la taque semble se jouer entre deux majeurs et un mineur. Car un autre suspect reste également à l'écart, un jeune homme apparemment sans problème. "C'est un jeune majeur sans histoire. Formation, job, travail intégré, famille sans histoire. L'incompréhension la plus totale, je pense qu'on se pose tous la même question. Comment des jeunes ont pu en arriver à un tel drame? Des faits dramatiques, stupides. Il n'y a pas de mots", s'étonne encore son avocat, Gilles Ruslin.
Si l'un des mineurs bénéficie de mesures de placement en famille, l'autre est désormais en centre fermé, il s'exprime lui aussi, via son avocat., Me. Lambotte: "Il regrette profondément ce qui s'est passé et les conséquences dramatiques. Il n'a jamais eu l'intention d'attenter à la vie de quiconque".
Au niveau judiciaire, les deux mineurs sont toujours poursuivis pour assassinat. Pour les majeurs, les faits ont été requalifiés en entrave méchante à la circulation avec décès. Des qualifications qui peuvent encore évoluer.
